Lectures de janvier (de grande) #1
Deux étudiants parisiens ayant des origines corses, décident de reprendre un bar dans le village reculé de leur enfance. Mais en Corse, rien n'est simple : les relations familiales, de voisinage, de village sont souvent teintées de jalousie. L'insularité, la ruralité, et l'appât du gain avivent les tensions et les rancoeurs. Alors, certes, Jérôme Ferrari a une très belle plume, et si le thème me parlait tout particulièrement -le petit village en pleine montagne , les querelles de famille, les cousinades tendues- je me suis souvent demandé où il voulait en venir, et le bain de sang final m'a laissé quelque peu perplexe.
-Le sermon sur la chute de Rome, Jérôme Ferrari, Actes sud 2012-
Très très beau récit, court et poignant sur la mort du père et le manque, le vide laissé face la brutale disparition. Anne est la fille du célèbre dessinateur René Goscinny. Elle a 7 ans quand son père meurt brutalement, et elle se souvient précisément du bruit des clés quand sa mère est rentrée, seule, ce soir là. Elle devra grandir sans ce père que tout le monde connait ou croit connaître, être une adolescente et devenir femme sans ce regard masculin... Un grand manque évidemment...Bouleversant!
-Le bruit des clefs, Anne Goscinny, Nil edition, collection les affranchis, 2012-
Encore un roman vrai, une histoire de famille compliquée, liée à l'Holocauste, écrite par la journaliste Colombe Schneck. Si l'histoire est fascinante et troublante -l'écrivain appelle sa fille du prénom d'une cousine disparue dans les camps-, j'ai été très déçue par le style peu fluide, haché et redondant de l'auteur, ce qui m'a gênée dans ma lecture.
-La réparation, Colombe Schneck, Grasset, 2012-